Présentation

Buts et objets de l’association

« L’Association a pour objet : la recherche, l’expérimentation, le développement, la conservation et la diffusion de connaissances et de végétaux, dans l’objectif de promouvoir une herboristerie contemporaine pragmatique, résiliente et évolutive fondée sur les pratiques issues des traditions asiatiques (incluant les médecines traditionnelles chinoise, japonaise, tibétaine, coréenne, vietnamienne, etc.).

Son rayon d’action est principalement local à l’échelle de la France et les pays limitrophes, mais peut être étendu plus largement dans les autres pays du monde en cas de nécessité.

Les actions engagées, basées sur les notions de partage, de biens communs, d’entraide et de mutualisation, sont principalement axées autour de deux dimensions :
– une dimension immatérielle : rechercher, rassembler, conserver, traduire et diffuser des connaissance théoriques à propos des plantes étudiées (identification botanique, écologie, culture, cueillette, etc. ) et des produits d’herboristerie qui en découlent (transformation, analyse, conservation, utilisation, etc.) ;
– une dimension matérielle : rechercher, rassembler, conserver, cultiver, multiplier, sélectionner et diffuser des souches végétales pertinentes aux regard des objectifs sus-cités.
La combinaison de ces deux dimensions pourra être orientée à terme vers la création une filière agricole de production d’une herboristerie de qualité.

De manière générale, cet objet pourra s’exercer sans restriction d’activités en rapport avec l’herboristerie : actions de formation, action de sensibilisation, mise en place de partenariats ou conventions privés-publics-institutionnels-associatifs ou autres, mise en place de contrat de culture ou de multiplication par des tiers, ventes de produits ou services issus d’actions ou des productions de l’Association ou de son réseau, etc. »

Source : statuts de l’association Réseau PAM-MTC

Découvrez une vision plus détallée dans l’article :
« Création du réseau PAM-MTC – Vision pour une agriculture locale de Plantes Médicinales utilisées en Herboristerie Traditionnelle Chinoise ».

 * A l'origine, l'attention se portait principalement sur les plantes médicinales dans un contexte de Médecine Traditionnelle Chinoise. Cependant, un grand nombre de ces plantes et de ces savoirs se sont répandus en Asie (variantes régionales en Chine, médecine Kampo au Japon, médecine Bouddhiste en Himalaya, etc.) puis au travers du monde entier en s'adaptant à chaque fois aux conditions bio-climatiques et culturelles locales.

Nos axes d’action :

1. Enseignement et recherche

Acquérir et transmettre les savoirs de l’herboristerie traditionnelle asiatique.

• Rechercher et transmettre la connaissance botanique, agricole et pharmacologique des plantes utilisées selon les principes de pharmacopées traditionnelles.
• Évaluer les équivalences pertinentes ou les alternatives locales potentielles aux plantes utilisées dans différentes herboristeries traditionnelles.
• Mettre en place un bibliothèque de ressources pédagogiques :
  • Informations sur les terroirs et les pratiques culturales favorables (daodi) selon les sources des pays d’origine et autres formes d’expérience.
  • Méthodes de récolte et transformation selon la tradition et les recherches modernes.
  • Liste de plantes potentiellement cultivables par terroir ou déjà présentes sur le territoire.
  • Fiches de culture synthétique par plante.

2. Filière professionnelle

Développer une production qualitative et viable de plantes médicinales asiatiques.

• Mettre les différents acteurs en relation dans un réseau rassemblant producteurs paysans, distributeurs, enseignants et praticiens afin d’aider à construire une filière professionnelle cohérente et économiquement viable.
  • Associations de cultivateurs de plantes médicinales ou d’agriculture paysanne et biologique.
  • Universités et écoles de Médecines Traditionnelles.
  • Laboratoires privés et herboristes distributeurs.
• Étudier et expérimenter des modes de distribution alternatifs adaptés à un coût de production plus élevé :
  • formes galéniques nouvelles : macérats, hydrolats, etc.
• Promouvoir auprès des praticiens et des étudiants les ressources locales, parfois différentes des standards classiques, et leur mode d’association avec les ressources importées.

3. Conservatoire botanique

Sélectionner et faire vivre une biodiversité cultivée acclimatée.

• Développer un réseau de cultivateurs de parcelles-test pour étudier les variations de terroir sur la croissance et les propriétés des plantes.
• S’approvisionner en souches sélectionnées, à forte biodiversité interne ou à fort potentiel médicinal.
• Initier une de sélection des plantes mères in situ en France et en Europe, sur des terroirs variés et définis, tout en conservant une biodiversité cultivée intra-spécifique suffisante et résiliente (éviter la consanguinité et l’appauvrissement génétique).
• Mettre en place un réseau d’échange (type « maison des semences »), des échanges de matériel reproductif de manière à croiser perpétuellement la diversité génétique sans perdre les qualités intrinsèque des populations de plantes sélectionnées.
• Proposer des points d’information régionaux (bibliothèque de ressource, etc.).

4. Jardins pédagogiques

Diffuser la connaissance botanique et les savoirs traditionnels.

• Créer un réseau de jardins pédagogiques à destination des étudiants et des écoles.

• Promouvoir la connaissance historique et culturelle autour des plantes médicinales asiatiques (jardins historiques, botanistes, ouvrages, etc.).
• Documenter la connaissance botanique concrète par des observations et des compte-rendu d’expérience :
  • acclimatation aux conditions locales et saisonnières ;
  • herbiers, photographies et dessins ;
  • notes de culture et cahier de suivi ;
  • etc.
• Accueillir les étudiants, les praticiens et le grand public pour des activités de formation et de découverte dans ces lieux dédiés.